mardi 4 mars 2008

La Roche-sur-Yon, cinéma le Concorde

Le Concorde*
8 rue Gouvion
85000 La Roche sur Yon


*Le cinéma est actuellement en travaux pour rénovation. Réouverture des portes prévue en avril, avec deux salles, a priori sous le nom du Concorde.


Epccy de La Roche-sur-Yon

contact : Céline Lavigne 02 51 62 79 25

L'Eppccy de la Roche-sur-Yon est adhérent à l'ACOR (Association des cinémas de l'Ouest pour la recherche).



Est-ce que le Concorde conservera son nom,
pour incarner le nouveau cinéma de centre-ville ?
Pas de réponse pour l'instant.
Une certitude : il ouvrira ses portes en avril, avec deux salles
(et non quatre comme l'indique encore l'ancien panneau sur cette photo)
et avec des séances quotidiennes.



Cinéma de centre-ville : premier clap en avril


Si on l'attend avec curiosité, c'est pour mieux tuer le serpent de mer qu'il a longtemps été. Le cinéma du centre ouvre bientôt ses portes. Mais derrière la façade, qu'est-ce qu'on y met ?

35 millimètres et projecteur vidéo. C'est le nécessaire indispensable pour s'offrir la palette de tous les formats audiovisuels. C'est donc une première leçon. Le cinéma de centre-ville ouvre plein champ à tous les supports. Du film à gros budget, au court-métrage sans moyen, du professionnalisme étiqueté à la pratique amateur, tout sera bon à prendre tant qu'il y aura du sens. Les ateliers de réalisation, initiés lors des rencontres nationales Passeurs d'images, intégreront l'éducation à l'image voulue par les promoteurs du cinéma du centre. Une fenêtre de programmation sera également ouverte aux étudiants dans le nouveau lieu culturel.



Un lieu d'échange... Le directeur de l'établissement public de coopération cinématographique yonnais (EPCCY), structure qui animera le cinéma du centre, est clair. « Le cinéma du centre ne sera pas seulement un lieu de diffusion, mais aussi un lieu de rencontre et d'échange », souligne Yannick Reix. Un gros travail d'animation, donc, à l'instar de ce qui se fait pendant le festival de cinéma En route vers le monde. « Nous avons la chance d'avoir quatre associations de cinéphiles à La Roche. » Un bon appui pour impulser une dynamique 7e art.

... Et de démocratie. De même, Yannick Reix met les points sur les i : « Le cinéma de centre sera un endroit où l'on ne s'interdira rien. Nous remontrons des films, mais avec un nouveau regard. Nous ne sommes pas en concurrence avec l'offre du Cinéville. » En priorité, ce sera l'actualité cinématographique, les films qui sont à l'affiche. « Ce qui m'intéresse, c'est la qualité des films. Et je veux travailler sur la mixité des publics. Tout le monde est capable de voir tous les types de films. Ce qui ne serait pas démocratique, ce serait de se contenter de films d'auteurs ou de grosses productions. » La démocratie, c'est aussi la culture, pour toutes les bourses. « Nous allons nous donner les moyens d'être accessible. »

Du ciné au quotidien. Le cinéma sera ouvert tous les jours. Il s'appuiera sur une équipe de deux projectionnistes, deux caissières, un responsable administratif et un programmateur.

À propos du programmateur. Il y a celui qui fait comme il peut, sans avoir forcément les coudées franches. « L'animation et la programmation, on va la choisir, assure Yannick Reix, qui sera le programmateur. Je suis inscrit dans de nombreux réseaux. Je ne travaille pas sur catalogue. Je veux simplement voir les films et mesurer ce qu'ils présentent comme intérêt. C'est un contrat de confiance avec le public. Je m'estime comme un artisan du cinéma. Et ce cinéma est un véritable projet artistique et culturel. »

Les droits et devoirs. Qu'on se le dise, le cinéma de centre sera un établissement public à caractère commercial. Cela fait deux ans que l'EPCCY engrange des excédents. « Si nous ne sommes pas là pour capitaliser des recettes, nous avons une responsabilité devant notre conseil d'administration. » Yannick Reix mise sur une vitesse de croisière de 50.000 spectateurs, par an.

Et le festival de cinéma ? Réponse sans ambiguïté : « Le festival arrivera comme un point d'orgue. Tout ce qui sera fait au long de l'année consolidera En route vers le monde, qui attire 18.000 festivaliers. Il fait partie de l'identité de la ville. »

Loïc Tissot
Ouest-France
Le 8 février 2008